A redécouvrir chez JM Vidéo, un Argento qui mérite une réhabilitation. S’inspirant de l’ouvrage de psychologie homonyme de Graziella Magherin, "Le Syndrome de Stendhal" est probablement l’un des films les plus sous-estimés de Dario Argento, l’un de ses films les plus fascinants et vertigineux, et sans doute aussi son dernier vrai bon film en date. Il y met en scène sa fille Asia Argento en fliquette qui, en traquant un violeur en série devenu serial-killer (campé par un Thomas Kretschmann terrifiant), se rend compte qu’elle est atteinte d’un syndrome rare, celui du titre donc, une maladie psychosomatique aussi appelée le syndrome du voyageur et provoquée par la vision trop intense d’une œuvre d’art ou une surcharge d’œuvres d’art. Argento dit avoir lui-même fait l’expérience de ce phénomène quand il était enfant et sait donc bien en retranscrire les symptômes à l’écran. Ainsi victimes d’hallucinations, de vertiges et de malaises depuis sa visite d’un musée à Florence (le célèbre Musée des Offices, que le cinéaste a longtemps été le seul à avoir eu le droit d’y filmer), elle va aussi devenir le jouet du tueur…